Il est déjà trop tard la contre-allée s'échappe

Il est déjà trop tard la contre-allée s'échappe et plus rien ne s'enlace. Les traboules de nos entrelacs ne survivent pas à l'aflication d'une surveillance publicitée. La dérive impossible. C'est toute une économie de la valeur qui assène là son inepte langage à la circulation des "âmes" : dans le monde de la marchandise, nul ne voyage plus en Homme, mais comme écran-vitrine d'une identité abstraite seulement où l'échange n'est rien plus que la magie noire de cette identité même qui sépare aussi bien identiquement. La réalité d'un univers qui s'achète est celle d'une identification pornologique de toutes choses à toutes choses où la dépense interformante est aussitôt vouée au silence. Dans le capitalismonde, l'être est nécessairement muet. La parole s'évanouit sans partage dans la consommation du temps, parce que la superstition fétichiste d'un temps purement quantifiable lui retire assurément d'un trait toutes qualités plastiques. La qualité réelle du temps, c'est l'espace ; et c'est cette espace même qui est néantisé par l'automobilisation signalétique, autrement dit par la marchandise.