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L'ECOEUREMENT littérature bd politique cinéma art
19 novembre 2007

Nous l'avons vu, un tel discours opère

Nous l'avons vu, un tel discours opère pornologiquement, comme détaillant. Chaque identification catégorielle qu'il effectue cristallise l'être visé dans une ipséité sans phrase qui relègue au loin l'altérité. Ici chacun n'est plus qu'une entreprise particulière de lui-même, et la marchandise qu'elle doit vendre. Le fait que la novlangue actuelle de la civilisation pseudo-démocratique n'en finisse plus d'évoquer notre capital santé ou encore notre capital beauté n'en est jamais finalement que l'aveu presque assourdissant. Le fétichisme de l'individu où nous laisse un tel mode itératif « d'entendement », c'est le fétichisme de la marchandise convoqué dans l'être. L'individualisation n'aura été qu'un large mouvement de désingularisation - ou d'envoûtement, aurait pu dire Artaud - en ceci qu'il s'est agit de réduire l'être et l'ensemble des rapports sociaux à leur seul expression marchande. C'est bel et bien ce que visait le capitalisme depuis son avènement : une épuration de l'être-humain telle qu'elle lui a retiré jusqu'aux dernières scories de ses « usages » non-marchands. Ainsi vidé de sa substance, devenu pratiquement corps sans organe, pur flux monétaire automobilisé comme tel(5) et médiatisé à la chaîne, l'être contemporain ne mérite guère plus que le nom de clone.

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